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Le ministre des Finances du Zimbabwe, Mthuli Ncube, a déclaré mardi que son gouvernement fédéral poursuivrait des réformes financières impopulaires et douloureuses pour surmonter des années de crise malgré la colère de la rue.

« Le programme de réforme financière est un programme extrêmement important, nous sommes déterminés à persévérer« , a-t-il déclaré dans une interview accordée au Forum économique mondial qui a eu lieu à Davos, en Suisse. Ce pays d’Afrique australe a été secoué par des violences meurtrières après que le gouvernement fédéral a augmenté le prix du carburant dans le cadre de sa stratégie de réforme adoptée à la suite de la destitution de Robert Mugabe il y a 14 mois.

Le ministre des Finances zimbabwéen a rappelé le déclin financier et le marasme économique sans précédent qu’a connu son pays depuis deux décennies pour justifier les réformes défendues pas son ministère. Il faut rappeler que c’était le président Emmerson Mnangagwa qui devait participer au Forum de Davos, avant de renoncer à ce déplacement à cause des affrontements dans les rues de Harare, la capitale du pays.

Mardi dernier, Mnangagwa s’était engagé à épingler les forces de sécurité au sujet de leur répression fatale contre les manifestants. Des acteurs de la société civile affirment qu’au moins 12 personnes ont été tuées lors de la répression, avec de nombreux cas de violences policières ayant entrainé des violences graves. Environ 700 personnes ont été emprisonnées selon les autorités.

Le Zimbabwe est ouvert aux entreprises

Ncube a saisi la tribune offerte à Davos pour appeler les entreprises à investir dans son pays qui compte une main d’œuvre formée dans les secteurs du tourisme, de l’énergie, des télécommunications et des infrastructures. Il a également passé en revue les nombreuses opportunités de privatisation dans un pays qui a connu une vaste campagne de nationalisations au temps de Mugabe. Ncube a déclaré 11 entreprises prêtes à s’ouvrir aux investisseurs privés, notamment dans les télécoms et la finance.

La stratégie de réhabilitation du Zimbabwe portée par Ncube consiste à réformer la monnaie après des périodes de dévaluation sous Mugabe, ce qui a impacté l’épargne des ménages. De telles mesures garantiraient aux financiers la stabilité monétaire nécessaire aux investissements, a déclaré le ministre.

Des investissements financiers de 8 milliards de dollars sont prévus au cours des prochaines années dans le seul secteur minier. Enfin, Ncube a rappelé que la confrontation des idées, même si elle prend des formes extrêmes, était malheureusement nécessaire pour sortir le Zimbabwe du banc des mauvais élèves. Interrogé sur le rôle de la Chine dans le futur du Zimbabwe, Ncube a fait les yeux doux aux géants asiatiques, saluant son impact positif dans la multiplication des débouchés des économies africaines en voie de développement. Il a enfin ajouté que les accords antérieurs conclus avec l’Empire du Milieu ne seraient pas remis en question, et que tous les nouveaux investissements en provenance de la Chine étaient les bienvenus, pour peu qu’ils profitent au peuple zimbabwéen.

Chine étaient les bienvenus, pour peu qu’ils profitent au peuple Zimbabwéen.

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